Le berger du Mas de l'Eule & autres contes et légendes solériens

C'était juste après la révolution française quand l'abbaye de l'Eule fut arrachée aux moines qui y demeuraient et fut vendue à un riche fermier qui ne tarda pas, lui même, à le revendre, quelques années plus tard, à un tuilier belge installé aux portes du Soler, à la Colomine d'Oms. Et bien vite, sous l'impulsion du nouveau propriétaire, le lieu de culte, de calme, de silence et de recueillement devint un domaine agricole luxuriant et grouillant. Les journaliers s'activaient dans les terres, les vergers, les vignes, les champs de céréales et les plantations de yèble ; les pâtres, les vachers et les âniers menaient les troupeaux aux pâtures; et une armada de terrassiers creusaient des canaux et asséchaient étangs et marais.