L'aura de Laura

''La plupart des gens ne meurent qu'au dernier moment, disait Louis-Ferdinand Céline. D'autres commencent avec vingt ans d'avance ; ce sont les malheureux de la terre.'' Tel fut le destin du narrateur de cet ouvrage, devenu tétraplégique longtemps avant de quitter tragiquement ce monde. Paradoxalement, la mémoire de ce vieillard reste une source d'enrichissement pour celui qui sait puiser entre les lignes une expérience vivifiante. Sentant que l'obsolescence programmée de son existence, qui avait déjà détruit les facultés motrices de son corps, commençait à saccager son esprit et les souvenirs de sa vie, le narrateur s'est efforcé de revisiter son passé lointain, de dépoussiérer les galetas de son existence déjà infectés, pour exhumer certains souvenirs plus saillants.