Il n'y a rien sous les fleurs

"Je l’ai pensé très fort mais je ne l’ai pas dit. Isabelle ne changera jamais de toute façon. Insatisfaite dès sa naissance, réclamant déjà des biberons supplémentaires, elle a toujours consommé et jeté ce qu’elle avait, les objets comme les gens. On ne s’était pas vues depuis quatre mois, elle m’a appelée quand elle avait besoin de moi. Comme d’habitude, je ne lui en veux pas, ça a toujours été comme ça, c’est sa nature. Et comme d’habitude, je la console avec ma sagesse de comptoir au goût frelaté d’eau de rose. Un jour peut-être, je lui dirai que ce que j’aime chez elle, c’est moi."