
Suite à la victoire du FC Porto de José Mourinho en Ligue des Champions en 2004 , l'ensemble des observateurs du football, professionnels et amateurs, ont découvert une nouvelle méthode de management. Plus que l'aspect technique, ce sont le discours et le comportement du manager Portugais envers les joueurs, les adversaires et les médias qui ont marqué les esprits. L'homme, qui n'a pas été footballeur professionnel, incarnait la victoire. Il
transmettait une force mentale exceptionnelle à son staff et à ses joueurs. Pour lui, seuls les titres comptent. Et partout où il a posé ses valises, il a gagné (Portugal, Angleterre, Italie, Espagne). Lors de compétitions importantes, tous les moyens semblaient bons pour gagner : déstabiliser l'adversaire des semaines avant un match de Coupe d'Europe par l'intermédiaire des médias, faire déjouer tactiquement et psychologiquement les
meilleures équipes par des systèmes de jeu surprenants ou exercer une pression constante sur le staff adverse lors du match. Mais José Mourinho a-t-il obtenu autant de succès uniquement grâce à sa forte personnalité ?
En fait, José Mourinho n'a été que le premier d'une longue liste d'entraîneurs Portugais dotés d'excellentes compétences humaines et techniques dont de nombreux grands clubs européens se sont attachés les services dans les années 2000 et 2010 : Léonardo jardim, André Vilas-boas, Sergio Conceiçao, Fernando Santos...
Quelles sont les raisons de cet engouement pour les managers Portugais (dont peu parmi eux sont d'anciens joueurs professionnels) possédant une incroyable capacité d'adaptation dans les différents pays dans lesquels ils travaillent ? Pour mieux comprendre ce « phénomène Portugais », on doit se demander si autant d'entraîneurs français d'une même génération qui n'ont pas évolué en tant que footballeurs professionnels s'exportent autant dans les grands championnats européens. Bien évidemment non, et les raisons sont nombreuses. Un entraîneur révolutionnaire comme l'Italien Arrigo Sacchi n'aurait jamais eu la carrière qu'il a menée s'il avait été Français. Avant de prendre les rênes du Milan AC à la fin des années 1980, il entrainait de petits clubs et exerçait également le métier de bibliothécaire. Inimaginable en France. La situation est la même pour des techniciens
Allemands comme Thomas Tuchel, Jurgen Klopp, Julian Negelsman dont les méthodes de travail sont reconnues et « copiées » mondialement.
Details
- Publication Date
- Mar 31, 2021
- Language
- French
- Category
- Sports
- Copyright
- All Rights Reserved - Standard Copyright License
- Contributors
- By (author): Slim FEZAA
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- Format